Quinze agents de la douane et de la police béninoise, ainsi qu’un civil comparaissent devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) dans une affaire de trafic transfrontalier de produits tropicaux. Tous sont poursuivis pour abus de fonctions et blanchiment de capitaux.
Selon l’accusation, les fonctionnaires sont soupçonnés d’avoir facilité, en collaboration avec des transporteurs, la sortie illicite de seize camions de soja à destination du Nigéria via Kassouala, localité frontalière.
L’enquête ouverte début mars 2025 a conduit à l’interpellation de plusieurs agents. Trois policiers et trois douaniers ont été placés sous mandat de dépôt, tandis que les autres mis en cause restent sous convocation.
À l’audience du jeudi 3 avril, les seize prévenus ont nié toute implication. D’après la défense, les camions incriminés n’avaient pas quitté l’enceinte du poste douanier au moment des faits. Les avocats affirment que les accusations reposent sur des suppositions.
La Cour a relevé l’absence du représentant de la direction générale des douanes, pourtant essentiel pour éclairer les faits. Celui-ci a été formellement convoqué pour l’audience du 10 avril. La suite du procès dépendra en grande partie de sa version.
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