Le ministère public de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) au Bénin a requis, ce lundi 3 février 2025, deux ans de prison, dont un ferme, contre Raymond Adékambi, ancien Directeur général de l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public (AGETIP-Bénin), et son co-prévenu.
Accusés d’abus de biens et de blanchiment de capitaux, ils sont au cœur d’une affaire portant sur un détournement présumé de 1,6 milliard de francs CFA.
Selon un représentant de la partie civile, une enveloppe de 1,6 milliard FCFA, issue de partenariats entre le ministère du Cadre de vie et des institutions financières comme la BOAD et la BIDC, aurait été débloquée pour des projets qui n’ont jamais vu le jour.
Ces fonds devaient contribuer à des travaux financés à hauteur de neuf milliards FCFA, mais une réorientation des priorités de l’État béninois aurait stoppé les projets, laissant une somme inexpliquée hors des caisses de l’AGETIP-Bénin. Ce constat a conduit les actionnaires à engager des poursuites judiciaires.
À l’audience, les avocats de l’État ont demandé la restitution de 1,5 milliard FCFA ainsi que 100 millions de dommages-intérêts. Le ministère public, représenté par Amand Donald Reagan Hounguè, a requalifié les charges en « abus de fonction » et requis deux ans de prison, dont un ferme, assortis de 500 000 FCFA d’amendes.
De leur côté, les avocats des prévenus ont plaidé leur relaxe, contestant les accusations. Le verdict a été renvoyé au 24 mars 2025.
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