La comédienne béninoise Aurélie Nougloï-Guézo se retrouve au cœur d’une procédure judiciaire après son placement en détention provisoire. Elle fait face à une accusation d’escroquerie via internet. Selon le parquet, elle aurait acheté une carte SIM au profit d’un cybercriminel incarcéré à la maison d’arrêt d’Abomey-Calavi, carte qui aurait ensuite servi à tromper des victimes au nom de l’Institut national de la femme (INF).
Devant le tribunal, la prévenue a nié les faits qui lui sont reprochés. Accompagnée de son avocat, Me Sylvain Omer Tchiakpè, elle a confirmé avoir acheté la carte SIM, mais a soutenu qu’elle n’avait aucune connaissance de son usage à des fins frauduleuses.
D’après les informations recueillies, l’affaire remonte au 28 janvier 2025, lorsque la sœur d’un détenu la contacte pour l’achat de pagnes. Le prisonnier la sollicite lui-même par la suite pour les mêmes achats. La comédienne déclare s’être rendue à plusieurs reprises à la maison d’arrêt afin d’effectuer les livraisons.
Au fil des échanges, le détenu lui aurait demandé de l’aider à acheter une carte SIM. Elle explique avoir présenté la pièce d’identité du prisonnier à l’agence téléphonique, mais le protocole l’a conduite à utiliser ses propres empreintes digitales. La puce a donc été enregistrée à son nom. Elle soutient qu’elle n’a pas remis la carte au détenu afin de respecter les règles pénitentiaires. Une tierce personne a récupéré la puce par la suite.
Selon sa version, elle a désactivé la carte une semaine plus tard, après l’avertissement d’un proche. Cette décision aurait entraîné la colère du détenu, qui l’aurait appelée pour exiger des explications. En larmes devant le juge, Aurélie Nougloï-Guézo insiste sur son absence totale de connaissance concernant l’usage attribué à la carte SIM.
Me Tchiakpè affirme pour sa part que le détenu aurait également approché d’autres femmes pour des achats similaires. À l’issue de l’audience, le tribunal a renvoyé l’examen du dossier au 22 janvier 2026 pour la poursuite des débats.