Début septembre 2025, la diffusion d’une lettre signée par le député Comlan Léon Ahossi, dans laquelle il apporte son soutien à la candidature du ministre d’État Romuald Wadagni, avait surpris les internautes. Figure majeure du parti d’opposition Les Démocrates, Léon Ahossi a longtemps défendu une ligne politique constante.
Dans un entretien accordé à un Web TV, le député a reconnu être l’auteur de la lettre. « La lettre est signée de moi. C’est moi qui l’ai signée, peut-être par naïveté, peut-être aussi par pure conviction et par confiance », a-t-il expliqué.
Selon Léon Ahossi, cette décision n’a pas été prise sur un coup de tête. Tout a commencé par une rencontre avec Romuald Wadagni, venu lui demander sa bénédiction suite à la désignation par le président de la République pour porter les couleurs de la mouvance présidentielle à la présidentielle de 2026. « Il est allé me dire : ‘le chef de l’État a porté son choix sur moi. Mon père ne vit plus, vous êtes comme mon père, je suis venu chercher votre bénédiction’ », a rapporté le député.
Avant de se prononcer, Léon Ahossi a consulté sa base et le président du parti Les Démocrates, l’ancien président Boni Yayi. Le feu vert de ce dernier, ainsi que l’accord de ses militants et sympathisants, ont été déterminants. « Les gens qui m’ont suivi et qui ont eu toutes les difficultés sur le terrain, m’ont dit : ‘Maintenant que tu as amorcé ta descente, nous ne pouvons pas tenir dans l’opposition. S’il y a une occasion, allons à la mouvance’ », a expliqué le député.
Au-delà de la politique, ce qui a surtout motivé sa décision reste le lien personnel avec Romuald Wadagni et son feu père Nestor, qu’il connaissait très bien. « Le ministre Romuald Wadagni et moi avons des accointances particulières… Son feu père et moi, on était très amis », a-t-il rappelé.
Toutefois, Léon Ahossi se dit surpris par la publication de la lettre. « Subitement, j’ai vu que la lettre a été publiée. Je ne l’avais même pas lue avant sa diffusion, sinon j’aurais sorti certaines phrases. Mais ce n’est pas bien grave, ce qui est fait est fait », a-t-il reconnu.
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