La hausse récente des frais de retrait sur les services Mobile Money au Bénin continue de faire des vagues. Vendredi 4 juillet 2025, le député Joël Godonou, vice-président du groupe parlementaire Les Démocrates, a officiellement interpellé le gouvernement sur cette mesure jugée « abusive ».
Représentant la 16e circonscription électorale, l’élu d’opposition estime que cette augmentation intervient dans un contexte économique tendu où le pouvoir d’achat des citoyens est déjà fortement fragilisé. Il exige que l’Exécutif s’explique devant la représentation nationale sur les origines et la justification de cette décision.
Dans sa démarche, le député a également saisi l’Arcep, l’autorité nationale de régulation des communications électroniques, afin de déterminer si elle a été associée à la mise en œuvre de ces nouveaux tarifs.
Face à la polémique, le gouvernement a rompu le silence. Le porte-parole de l’Exécutif, Wilfried Léandre Houngbédji, a clarifié que ni le gouvernement ni l’Arcep ne sont à l’origine de la décision. Il a indiqué que la régulation des services financiers mobiles relève de la BCEAO, la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest.
Pour de nombreux citoyens et observateurs, ce flou institutionnel est préoccupant, d’autant plus que la hausse ne concerne pas encore tous les opérateurs ni tous les pays membres de l’UEMOA. Cette disparité alimente les doutes quant à la transparence du processus.
L’Assemblée nationale attend désormais une audition formelle des représentants du gouvernement pour éclaircir cette affaire qui touche au quotidien numérique et financier de milliers de Béninois.
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