Boni Yayi doit trancher. À moins de cinq mois des législatives de janvier 2026, le président du parti Les Démocrates fait face à un double défi : présenter un duo présidentiel solide pour l’élection de 2026 et bâtir une coalition d’opposition capable de remplir le critère des 20 % par circonscription exigé pour exister politiquement.
Cette règle électorale, adoptée pour renforcer la représentativité, pourrait paradoxalement fragiliser une opposition divisée. Sans alliances stratégiques, Les Démocrates risquent de ne pas franchir la barre, ce qui réduit leurs marges de manœuvre dès le lendemain du scrutin.
Les précédents électoraux pèsent lourd. En 2016, le candidat adoubé par Boni Yayi avait échoué ; en 2021, ses soutiens n’ont pas franchi l’étape du parrainage. Ces revers rappellent la nécessité de dépasser les choix affectifs ou partisans.
Désormais, la clé réside dans un accord de gouvernance élargi. Seule une entente avec les autres partis de l’opposition pourrait permettre d’atteindre les 20 % dans chaque circonscription et d’espérer rivaliser avec la majorité présidentielle.
La décision de Boni Yayi est attendue avec impatience. Elle pourrait redéfinir l’équilibre politique du Bénin à la veille de troix scrutins majeurs.
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