Malgré une interdiction en vigueur depuis 2021, la consommation de chicha persiste dans les lieux collectifs du département de l’Atlantique. Pour intensifier les efforts contre ce phénomène, un atelier de renforcement des capacités de la Police Républicaine s’est tenu le jeudi 19 juin, sous l’égide de la préfecture et de l’Ong Initiative pour l’Éducation et le Contrôle du Tabagisme (IECT).
L’objectif de cet atelier était d’outiller les forces de sécurité publique face à une problématique à la peau dure. Augustin Faton, directeur exécutif de l’Ong IECT, a rappelé que le cadre légal, notamment l’arrêté préfectoral n°3/014/SA/002SGG21 du 19 février 2021, est adapté pour lutter contre la prolifération de la chicha. Cependant, il a déploré que cette réglementation reste souvent ignorée, surtout dans les bars et restaurants fréquentés par des jeunes.
Le secrétaire général de la préfecture, Robert Hounsou, s’est montré ferme dans son discours, qualifiant la chicha de « poison lent » et de « péril public sous-estimé ». Il a souligné que les premiers efforts pour appliquer l’arrêté préfectoral se sont essoufflés et laissés place à une consommation de plus en plus visible. À cet effet, il a appelé à une mobilisation collective et à l’élaboration d’un plan d’actions concret pour protéger la santé publique.
Par ailleurs, Blandine Yaya Sintondji, présidente de l’Ong IECT, a insisté sur l’importance de l’intervention des forces de sécurité pour garantir l’efficacité des mesures. Elle a exhorté la Police Républicaine à agir avec détermination pour mettre fin à ce fléau qui met en danger la jeunesse du département.
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