Un groupe de treize députés du parti d’opposition Les Démocrates, conduit par l’honorable Bio Sika Abdel Kamel Ouassagari, a adressé une question orale avec débat au gouvernement béninois.
Datée du 18 juin 2025, cette initiative vise à obtenir des précisions sur les salaires et avantages accordés aux plus hautes personnalités de l’État.
Les parlementaires s’interrogent sur les traitements et privilèges accordés au président de la République, à la vice-présidente, aux ministres, ainsi qu’à d’autres hauts fonctionnaires, notamment les préfets et directeurs généraux d’agences publiques.
Ils demandent également des informations concernant les présidents de plusieurs institutions clés, comme la Cour constitutionnelle, la Haute Cour de Justice et la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC).
Les députés souhaitent obtenir les fiches de paie des responsables concernés et la communication des textes réglementaires définissant ces rémunérations.
Ils s’appuient sur des décrets existants, notamment celui de 2017 ayant procédé à une revalorisation des salaires des directeurs de cabinet et secrétaires généraux, pour vérifier si d’autres cadres bénéficient de mesures similaires.
La démarche des élus de l’opposition s’étend également à certaines entreprises publiques stratégiques. Les députés demandent des informations sur les rémunérations des directeurs généraux de la SIRAT SA, de la SIMAU et de la Loterie Nationale du Bénin (LNB), dont les décisions des conseils d’administration ayant validé ces montants.
Cette initiative, rendue publique le 19 juin via une publication sur la page Facebook du député Ouassagari, s’inscrit dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale, à quelques mois de la fin du second mandat du président Patrice Talon.
En soulevant la question des salaires des hautes autorités et des responsables d’entreprises publiques, l’opposition semble vouloir engager un débat sur la transparence et la gestion des deniers publics.
Le gouvernement devra répondre à cette interpellation, qui pourrait alimenter le débat public sur la gouvernance et la redistribution des richesses nationales.
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