Le paysage politique béninois est secoué depuis quelques jours par un conflit interne au sein du parti Union Progressiste le Renouveau (UP-R), issu de la fusion de l’Union Progressiste (UP) et de l’ex-Parti du Renouveau Démocratique (PRD).
Gratien Ahouanmenou, membre du Bureau politique et ex-Secrétaire général adjoint du PRD, est accusé de double appartenance politique après avoir revendiqué son lien avec le PRD dissout.
Dans un courrier daté du 13 juin, Gérard Gbénonchi, Secrétaire général de l’UP-R, a demandé des explications à Ahouanmenou. Celui-ci est accusé d’avoir, à travers des déclarations publiques, défendu son appartenance à un parti censé ne plus exister après la fusion.
Cette posture violerait, selon Gbénonchi, la Charte des partis politiques et les statuts de l’UP-R, qui proscrivent la double appartenance et prônent l’unité du parti.
Le 17 juin, Ahouanmenou a répondu en rejetant ces accusations. Il considère que la dissolution effective du PRD n’a jamais été formalisée en l’absence d’un congrès extraordinaire statuant sur la question, comme l’exige la loi. Selon lui, le PRD reste une entité légale et peut coexister avec l’UP-R en tant que « sensibilité politique ».
Ahouanmenou accuse les dirigeants de l’UP-R, notamment son président Joseph Djogbénou, de n’avoir pas finalisé les formalités légales de constitution du parti. Il pointe également le « silence scandaleux » de l’UP-R face aux critiques contre Adrien Houngbédji, président fondateur du PRD, comme l’un des motifs de sa prise de position.
Pour Ahouanmenou, les divergences internes sont légitimes et nécessaires dans une démocratie. Il appelle les responsables du parti à corriger les irrégularités juridiques plutôt que de museler les voix discordantes.
Laisser un commentaire