Quatorze détenus de la prison civile de Cotonou sont poursuivis par le parquet spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) pour détention et usage de chanvre indien en milieu carcéral. Ces accusations font suite à une fouille générale dans leur bâtiment après une bagarre survenue le 25 avril 2025.
Selon l’accusation, des colis contenant du chanvre indien et des téléphones portables ont été retrouvés dans les affaires des détenus lors de l’inspection. Les prévenus sont accusés de commercialisation et de consommation de produits illicites. Cependant, devant le juge correctionnel de la CRIET, les quatorze mis en cause ont nié en bloc les faits reprochés.
Certains ont admis avoir consommé du chanvre indien avant leur incarcération, mais aucun n’a reconnu en posséder ou en utiliser au sein de la prison. Les détenus ont, par ailleurs, accusé le chef du bâtiment de les avoir dénoncés.
L’un des accusés a exprimé sa frustration face aux inégalités dans la répartition des ressources en prison. Il a notamment dénoncé des collègues détenus qui manipulent des téléphones portables, alors que lui-même peine à se nourrir. « Pendant que je n’ai pas 25 FCFA pour acheter du gari, ils utilisent des téléphones. Quand je les vois, je les casse », a-t-il déclaré.
Un autre détenu a évoqué un conflit avec un responsible de groupe, qu’il accuse d’avoir empêché le chef du bâtiment d’accéder à un palier, ce qui aurait déclenché la bagarre générale. Après avoir entendu les prévenus, la Cour a décidé de renvoyer l’affaire au 10 juin 2025 pour permettre au ministère public de présenter ses réquisitions.
Le verdict attendu pourrait clarifier les responsabilités et offrir des pistes pour prévenir de tels incidents à l’avenir.
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