Le tribunal de première instance de première classe de Cotonou a examiné, vendredi 9 mai 2025, un dossier impliquant un couple français et deux prévenus béninois dans une affaire présumée d’achat et de tentative de sortie illégale de mineur. Une décision est attendue le 30 mai prochain.
Le couple français aurait tenté, avec la complicité d’un couple béninois, de s’attribuer la paternité d’un enfant en falsifiant des documents officiels. Après la naissance de l’enfant, des démarches ont été entreprises pour établir un acte de naissance sécurisé et un passeport qui va permettre au couple de quitter le territoire béninois. Cependant, une dénonciation, émanant du père de la Française, a conduit à leur arrestation.
Selon les déclarations à la barre, les expatriés affirment avoir agi pour offrir une « meilleure opportunité » à l’enfant. Le ministère public, pour sa part, accuse les prévenus de fausse déclaration de naissance, fausses attestations et tentative de sortie illégale de mineur.
Le ministère public a exigé une peine de 24 mois de prison avec sursis, une amende d’un million de francs CFA et une interdiction de sortie du territoire béninois pendant cinq ans contre le couple français. Des sanctions similaires sont demandées contre la mère biologique, tandis que l’agent de la mairie, accusé d’avoir facilité les démarches administratives, pourrait écoper de 18 mois de prison avec sursis.
L’avocat des prévenus défend l’idée d’un « drame familial » plutôt que d’un acte délibéré de traite d’enfant, invoquant les dispositions légales encadrant la sortie de mineurs du territoire. La défense de l’agent municipal plaide quant à elle pour une relaxe pure et simple, arguant qu’il n’a fait que guider les démarches administratives.
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