Le Bénin traverse une période difficile avec des attaques terroristes régulières dans le nord du pays, avec son lot de perte de plusieurs soldats. Le dernier bilan tragique fait état de 54 militaires tués lors de deux attaques simultanées, le 17 avril 2025. Cependant, le silence du gouvernement, notamment l’absence de deuil national ou de drapeaux en berne, a suscité des interrogations.
Lors d’une intervention télévisée le 30 avril, Wilfried Houngbédji, porte-parole du gouvernement, a expliqué cette décision. Selon lui, le Bénin fait face à une guerre asymétrique où les attaques terroristes peuvent survenir à tout moment.
Il précise que décréter un deuil national à chaque perte, comme beaucoup l’attendraient, reviendrait à alimenter une psychose. Le gouvernement préfère éviter de rendre chaque tragédie plus dramatique, afin de ne pas jouer le jeu de l’ennemi.
Le porte-parole a également souligné la nature complexe du terrain de guerre. Les attaques se déroulant souvent dans des zones reculées, le bilan initial peut évoluer au fur et à mesure que les opérations de récupération des corps se poursuivent.
L’armée prend son temps pour s’assurer de la réalité des pertes, ce qui a été le cas lors de l’attaque du 17 avril, dont le bilan initial de huit morts a été réévalué à 54 après enquête.
Ainsi, malgré la douleur et la perte, le gouvernement affirme son engagement à maintenir la stabilité et la dignité nationale, sans céder à la pression émotionnelle que pourrait générer une exposition médiatique excessive des tragédies.
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