Le deuxième jour du procès de l’affaire de détournement présumé de 4 milliards FCFA à la Direction générale des impôts (DGI) a été le théâtre des révélations de Carlos Adohouannon, ancien régisseur central des impôts.
Lors de son audition, il a imputé la disparition des fonds à une série d’instructions et de décisions qu’il aurait reçues de ses supérieurs hiérarchiques.
Carlos Adohouannon, principal accusé dans cette affaire, a affirmé que la disparition des fonds découle d’une situation liée à une modification dans la loi de finances de 2018.
Cette modification, selon lui, a rendu illégaux certains prélèvements. Il soutient avoir signalé cette irrégularité à ses supérieurs, sans obtenir de solution concrète, tout en continuant à percevoir les fonds sur leur instruction.
Au cœur de son témoignage, l’ex-régisseur a détaillé une opération de rapatriement de fonds qu’il aurait exécutée sous la pression de ses supérieurs.
Selon lui, près de 3,8 milliards FCFA auraient été transférés du caveau sur ordre de ses chefs, laissant un solde de 200 millions. Il affirme avoir remis les clés du caveau au Directeur général des ressources (DGR), avant de constater que le caveau avait été vidé.
Carlos Adohouannon a également accusé le DGR de l’avoir impliqué dans des prêts personnels déguisés et d’avoir demandé la dissimulation de certaines transactions financières. Il a déclaré que des preuves essentielles, dont des enregistrements vidéo et des documents, auraient disparu après son départ.
Les déclarations de l’ancien régisseur ont été vivement contestées par le DGR, qui nie toute implication dans les faits allégués et déclare n’avoir jamais reçu de clés du caveau. Le procès se poursuit avec des témoignages attendus pour éclairer les zones d’ombre dans cette affaire complexe.
